Selon Sonja Lyubomirsky, chercheuse en psychologie positive, si 50 % de notre bonheur est déterminé par la génétique et 10 % par les événements extérieurs, la bonne nouvelle est que 40 % ne dépendent que de nous-même. La question est alors :
De quelle manière agir sur cette part de bonheur ?
Si seulement 10 % de notre bonheur sont liés aux événements extérieurs, on ne saurait nier que ces derniers impactent considérablement notre bien-être. Ces événements extérieurs prennent souvent la forme de problèmes qui, soit n’en sont plus dès lors qu’ils peuvent être résolus, soit ne trouvent pas de solution et entravent notre épanouissement. Toutefois, plutôt que de s’escrimer à tenter de résoudre des problèmes dont la solution ne dépend pas de nous, nous devrions modifier la perception que nous avons desdits problèmes. En effet, la perception est le principal levier d’action sur lequel nous pouvons agir.
Le modèle de Palo Alto
Il ressort du modèle de Palo Alto (approche thérapeutique dite systémique et stratégique née dans les années 1950) que bien souvent, c’est ce que l’on tente de faire pour résoudre nos problèmes qui les maintiennent. Les études de cas de la psychopraticienne Nathalie Goujon, formée à cette approche, mettent en exergue que la lutte contre des problèmes visiblement insolvables, en plus d’être vaine, alimente la frustration. C’est pourquoi elle propose à ses patients des virages à 180° en partant du postulat suivant : « si tout ce que vous avez essayé n’a pas fonctionné, essayez l’inverse » – soit plutôt que de lutter contre le problème, faire avec le problème.
A titre d’exemple
Supposons que vous rêvez de vous adonner à une activité, mais qu’en raison de douleurs celle-ci vous est impraticable. Vous allez chercher à tout prix une solution pour aller mieux et reporter vos projets jusqu’à ce que ce soit le cas. À défaut de solution effective, ce report sera indéfini. Aussi, en plus de subir vos douleurs, vous vivrez dans la frustration de ne pas pouvoir faire ce que vous aimez. Il s’agit alors de se poser la question du but conscient : « Si vous étiez certain que la situation perdure, qu’est-ce que vous changeriez ? ». Celle-ci permet de désactiver toutes tentatives de régulation interne et externe. La lutte et la frustration cessent et le problème disparaît. Vous serez alors à même de vous tourner vers de nouvelles activités, de vous découvrir d’autres passions que votre condition vous permet et de retrouver goût à la vie.
En conclusion
C’est bien la modification de notre perception qui a la faculté de nous permettre d’appréhender plus facilement les difficultés du quotidien. Et c’est dans l’acceptation et le lâcher prise que l’on peut augmenter cette fameuse part de 40 % constitutive de notre propension au bonheur. Alors, prêts à changer de prisme ?
Article rédigé par Ariane D.